Théâtre Princesse Grace – Performance Monaco Veloce – Luciano Chessa et The Orchestra of Futurist Noise Intoners

Imaginée par le compositeur, musicien et plas cien italo-américain Luciano Chessa, Monaco Veloce est une réflexion sur la vitesse dans laquelle mouvement, art visuel et art sonore fusionnent. Elle vient conclure une année de résidence dans les Ateliers d’Ar stes du Quai Antoine 1er.

La scénographie de ce e performance – ini alement présentée sous la forme d’une installa on « hors les murs » durant la foire artmonte-carlo le 6 juillet dernier – est inspirée par les décors de Giacomo Balla pour la produc on de Feu d’Ar fice de Stravinsky par Serge Diaghilev en 1917. L’œuvre de Chessa en re deux éléments clés : des formes pointues caractéris ques, évoquant le dynamisme et la vitesse, et l’idée d’une scénographie qui ne serait pas qu’un simple arrière-plan mais cons tuerait, par elle-même, une ac on scénique.

Ces lignes centrifuges sont équilibrées par une structure immanente : la forme sinueuse du circuit du Grand Prix de Monaco, avec ses tours con nus, intenses et libérateurs ; sa répé on en boucle induisant la transe et son
histoire de vitesse, d’adrénaline, de danger et de mort. Un écho à la fascina on des Futuristes pour l’automobile et l’esthé que de la machine…

Chessa u lise les sons de voitures de course collectés lors du Grand-Prix Historique, du Grand Prix de Formule 1 et de l’E-Prix, afin de construire un paysage sonore évolutif dont la trajectoire limpide va des rugissements des
moteurs des années 1930 jusqu’aux lamenta ons des moteurs hybrides des Formule 1, en passant par les sons mystérieux et futuristes des véhicules électriques contemporains. Cet arrière-plan sonore interagit avec les instruments de l’Orchestra Of Futurist Noise Intoners. Cet orchestre est le fruit d’une commande faite à l’artiste en 2009 par la Performa Biennal de New York, pour laquelle il a reconstruit les « Intonarumori », créés en 1913 par le peintre et compositeur futuriste Luigi Russollo et considérés comme les ancêtres des instruments électroniques modernes.

Au fil des représenta ons de cet ensemble, Luciano Chessa commande à des musiciens et performeurs de nouvelles pièces et par ons, con nuant ainsi à enrichir son répertoire, au- delà d’un simple témoignage historique.

LUCIANO CHESSA

Luciano Chessa est compositeur, artiste audiovisuel et performatif, historien de la musique. Les compositions de Chessa incluent A Heavenly Act, un opéra commandé par le Musée d’art moderne de San Francisco, avec une vidéo originale de Kalup Linzy ; Piombo, une pièce pour violoncelle à 2 archets écrite pour Frances-Marie Uitti et commandée par MAGAZZINO Italian Art de New York, et l’opéra Cena oltranzista nel castelletto al
lago, une œuvre fusionnant théâtre expérimental et télé-réalité qui a nécessité plus de 55 heures de jeûne, commande du Festival TRANSART et de MUSEION, Musée d’Art Moderne et Contemporain de Bolzano.
Chessa a reçu plusieurs commandes de la Performa Biennal et a présenté, en 2014, trois événements au Musée Solomon R. Guggenheim dans le cadre de l’exposition Futurisme italien, 1909-1944 : reconstruire l’univers. Le travail de Chessa est apparu plusieurs fois dans les revues Artforum, Flash Art, Art in America et Frieze, et a été présenté dans l’édition italienne de Marie Claire et de Vogue Italia.
Il a collaboré avec des artistes tels que Mike Kelley, Kalup Linzy, Ugo Rondinone, Tarik Kiswanson, Chris Newman et Jacopo Benassi ; a également présenté ses œuvres dans des musées tels que le Getty Museum de Los Angeles, le Cleveland Museum of Art, le Berkeley Art Museum, MONA en Tasmanie et le MART de Rovereto.
Il a été artiste en résidence à Civitella Ranieri, Lucas Artists Residency à Villa Montalvo, à la Fondation Emily Harvey à Venise, à la Harrison House à Joshua Tree, à la Tavioni Art Gallery et à Vanganga à Avarua, Rarotonga (Îles Cook). Il est actuellement accueilli en résidence par la Direction des Affaires Culturelles du Gouvernement princier, dans un des ateliers du Quai Antoine 1er.